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16/12/2016

Critique positive du CROSSFIT.

Je voulais vous faire part de ma critique sur le crossfit ! Ceux qui me connaissent l'imagine bien, cette critique ne sera pas du "crossfit bashing"! C'est à dire un jugement négatif et non-constructif sur ce phénomène sportif qui, que cela plaise ou non, marquera définitivement l'histoire du sport.

Alors crossfit, big business ? Véritable élite du fitness ? Secte ? Meilleur moyen de se blesser ? Sportifs les plus complets ? Nous allons tenter de réfléchir à tout ça sans tomber dans les pièges de l'égo et les raccourcis faciles.

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J'ai connu le crossfit au moment de la sortie du film « 300 », où du moins juste après. Ce film a été en effet le mythe fondateur du crossfit, les acteurs ayant été entraînés avec cette méthode. Il en est d'ailleurs sorti le fameux circuit « 300 » qui est caractéristique du crossfit dans sa forme originelle.

Au départ, cette pratique m'avait franchement enthousiasmé ! Enfin nous sortions des cadres ! On pouvait se muscler en s'amusant, en variant les efforts, en s'entraînant dehors avec du matériel différents ! C'était un nouvel univers qui s'offrait à nous, un vrai changement d'air. Croyez-moi que lorsqu'on pratique la musculation en salle traditionnelle, on en a bien besoin ! Notez qu'à l'époque, la musculation en salle n'avait pas tellement la côte, nous étions encore loin du phénomène de mode et du renouveau que nous connaissons actuellement. Renouveau encouragé par des youtubeurs, par la multiplication des marques de compléments, les marques de vêtements, les réseaux sociaux, une nouvelle manière de consommer et de communiquer autours du fitness.

Puis le crossfit s'est professionnalisé, il est devenu un sport de compétition, une vision esthétique, et la propriété d'une grande marque. En fait, pour utiliser le mot le plus juste, il s'est standardisé. Je voudrais un peu insister la dessus. Beaucoup de gens, et même des pratiquants de crossfit actuels n'ont pas connu leur sport avant l'arrivée de Reebok dans l'histoire. Si vous voulez comprendre l'esprit originel du crossfit, rien de plus simple : il suffit de lire le premier numéro de la revue « crossfit journal » paru en septembre 2002. Fauché, encore archaïque, ce numéro s'articule autours d'un thème précis : « le garage gym ». C'était une des grandes lignes du crossfit, pas besoin d'aller dans une salle, on peut faire sa propre salle dans son garage avec un minimum de matériel !

C'est cet esprit qui m'a tout de suite séduit ! La débrouille, la créativité, l'aventure hors des sentiers battus !

Maintenant que le crossfit est une marque, qu'il faut payer une licence pour l'enseigner ou le proposer dans une structure, la question qui se pose est la suivante :

Si je réalise un entraînement de crossfit bien connu dans mon jardin, du type des « wods » pratiqués en compétition, est-ce que je fais du crossfit ?

Pourtant je suis dans mon jardin, je n'ai pas de chaussures Reebok, je n'ai pas payé de licence quelconques, suis-je hors la loi ?

La réponse, hélas, n'est pas évidente. Le crossfit s'est standardisé à tel point qu'on peut le trouver bien changé par rapport à sa version d'origine !

Plus qu'un sport, c'est une mentalité, une vision esthétique, une façon de vivre et de penser, et même de manger.

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Les questions qui fâchent :

Est-ce qu'on se blesse plus en Crossfit ?

Oui et non. En fait, ce n'est pas tant le crossfit qui produit des blessures, mais la mentalité « warrior » qu'on veut lui coller. Si vous voulez soulever des poids longtemps, vous avez intérêt à apprendre à vous écouter, à savoir ralentir le rythme quand cela est nécessaire. Sans faire trop de généralité, il me semble que cela est difficile dans une ambiance où il faut faire des scores, se comparer aux autres, être toujours poussé vers l'avant. « Forging elite fitness », voilà l'un des slogans du crossfit, c'est accrocheur non ? L'ennui c'est qu'en réalité, n'en déplaise aux idéalistes, tout le monde n'est pas capable de faire partie d'une élite. On me rétorquera qu'il s'agit de se comparer à soi-même uniquement. Quand bien même, repousser ses limites sans cesse à tout prix reste une mentalité discutable et selon moi très en phase avec les côtés les plus sombres de notre ère post-moderne... société de la performance, du spectacle, de la vitesse. Dans la pratique, on constate tout de même que les blessures en crossfit sont très fréquentes. Le sont-elles plus que dans d'autres sports de haut niveau ? Bien sûr que non, on se blesse énormément en football c'est évident, mais j'ai le sentiment que le crossfit prétend faire du lambda un sportif de haut niveau, c'est bien ça le problème.

 

Est-ce que le crossfit est plus efficace que la musculation classique ?

Tout dépend ce que l'on entend par efficace ! En ce qui concerne l'augmentation des performances et l'impact que cela peut avoir sur l'esthétique, le visuel, donc l'ajout de masse musculaire, je répondrai affirmativement, car le crossfit peut donner des résultats rapides et bluffants. On voit cela surtout chez les filles, qui peuvent obtenir des physiques très musclés en seulement quelques mois, ce qu'on observe rarement dans les salles de musculation classique. Ce fait, assez incontestable, est la conséquence de la sélection des exercices pratiqués en crossfit, où tout les mouvements accessoires peu efficaces ont été supprimé. Les principes du crossfit sont de toute manière efficaces, incontestablement : Exercices complets, charges importantes, progrès mesurés, entraînements intenses. Pourtant, ces facteurs pourraient très bien être appliqués à la musculation « classique ». Si ils ne le sont pas c'est simplement car la musculation en salle s'est perdu dans des complexifications inutiles et de la désinformation liée au marketing. Si les filles progressent plus spectaculairement en crossfit c'est surtout à cause d'une défaite des salles de musculation pour les orienter vers des vrais exercices et de la vraie musculation. Bref, de ce point de vue, la réussite du crossfit en terme de résultats sur ses adeptes est surtout le fait de l'égarement des méthodes de musculation en salle.

 

Est-ce qu'il y a du dopage en crossfit ?

Impossible de répondre à cette question de manière précise. En revanche on peut imaginer que des produits circulent dans le monde du crossfit comme dans tous les sports. En fait, je pense, mais c'est un avis personnel et qui ne repose sur pas grand chose je dois l'avouer, que le débutant en crossfit aura moins tendance à se tourner vers les produits dopants, comparé à celui qui débute dans la musculation « traditionnelle ». En revanche, le transfuge de la musculation classique vers le crossfit et qui a déjà des années de pratiques derrière lui, aura plus de chance de se tourner des pratiques illégales et dangereuses. Quand on voit les physiques de certains compétiteurs, on imagine qu'il doit bien y avoir une consommation d'anabolisants, mais soyons honnêtes, elle ne doit pas être à la hauteur de celle qui existe chez les bodybuilders compétiteurs, qui sont, rappelons-le, des modèles pour beaucoup de pratiquants de musculation lambda.

 

Le crossfit est-il une secte ?

Derrière ce vocable provocateur se cache une réalité : le crossfit se veut communautaire. Rappelez-vous : « Forging elite fitness ». Le crossfit est une marque, une licence, des fringues, du matériel. On pratique dans une « box », en groupe, en communauté, et on utilise des noms barbares pour les exercices et les entraînements, tout un nouveau lexique d'initiés. Le crossfit admet mal d'être copié, d'être critiqué. Il admet aussi mal d'être relativisé. En effet le crossfit n'est pas l'inventeur des circuits-training, il n'est pas l'inventeur des kettlebells, ni des mouvements d'haltérophilie ! Bref, oui il y a un côté sectaire, mais il n'est pas seulement intrinsèque au phénomène. Je pense qu'il est aussi le fait de la nouveauté, de l'effet de mode. Avec un peu de temps, le crossfit se démocratisera et sa communication perdra un peu d'impact. C'est un effet courant de l'égo humain. On a toujours tendance à trop en faire lorsqu'on se découvre une nouvelle passion. Le crossfit a la fougue et l'orgueil de la nouveauté, son égo s'emporte, c'est normal. Il faudra sans doute quelques erreurs, quelques égarements, pour retrouver le chemin de la tempérance.

 

Qu'est-ce que le crossfit a apporté au monde du sport ?

Là dessus, le bilan est en demi-teinte. Je vais commencé par mon plus grand regret vis-à-vis du crossfit. Cette nouvelle pratique qui a réussi à devenir tendance n'a pas réussi à créer un échange positif avec le reste du monde du fitness. Ce n'est pas sans doute exclusivement la faute au crossfit, bien sûr, car le monde de la musculation classique n'a pas été capable de tirer des enseignements du phénomène crossfit. J'aurai aimé que les dogmes de la musculation en salle éclate à l'arrivée du crossfit. On aurait pu s'y attendre car tout les fondements de la science du bodybuilding y sont bouleversés. En crossfit, on transgresse toutes les règles établies depuis les années 60 et le début du monopole Weider. En crossfit on s'entraîne de manière tellement différente, tellement éloignée du dogme, et pourtant on obtient des résultats. Malheureusement cette différence de vision au niveau de l'entraînement ne s'est pas traduite en un échange constructif et une remise en question mais plutôt en une césure profonde. Il y a donc le crossfit et la musculation et c'est deux choses bien différentes. C'est dommage.

En revanche, le crossfit aura permis de démocratiser un peu plus les kettlebells, formidables outils pour le sportifs ! Le crossfit aura permis aussi d'initier beaucoup de monde à la gymnastique (anneaux) ou à l'haltérophilie. Je pense que l'univers de la préparation physique (pour sportif de haut niveau) s'est probablement nourri et instruit du phénomène crossfit. L'avenir nous dira la suite.

 

crossfit, critique, avisPour conclure, on peut vraiment regretter que le crossfit soit devenu la propriété d'une marque. Au delà du phénomène marketing et communautaire, les méthodes et les outils présents dans les "boxes" sont réellement intéressants et enthousiasmants. Il faut donc distinguer la pratique avec ses méthodes, sa science nouvelle et les techniques qu'elle nous apporte, et le phénomène business, la marque déposée. Nous espérons vraiment qu'à l'avenir, musculation classique et crossfit ne fasse qu'un et qu'on puisse trouver dans toutes les salles de sports, un coin pour les machines et un coin pour les anneaux et les barres d'haltérophilie. C'est d'ailleurs ce qui commence à se produire ! Ces deux pratiques si différentes ont énormément de choses à s'apporter l'une l'autre. J'espère vraiment que ces deux visions de l'entraînement ne resteront pas simplement complémentaires et perçues comme deux pratiques différentes. J'espère en réalité que la science tirée du crossfit permettra de bousculer les dogmes de la musculation classique et qu'elle s'y intégrera complètement. Ce que le crossfit peut apporter à la musculation c'est le sentiment de liberté, l'éloignement du dogmatisme, la minimalisation de l'entraînement. Espérons que nos souhaits se réalisent !

 

- BDC -

 

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28/11/2016

REPOST : Chronique de livre : Charles Bronson - "Solitary fitness" 2007 (MAJ Vidéo)

bronson, solitary fitness

J'ai toujours été intéressé par les voix dissidentes, originales, non-conformistes. Si, dans le monde du fitness, quelqu'un prétend connaitre une méthode originale et radicalement différente des autres, je m'empresse de m'y intéresser. Bien sûr on y trouve des charlatans, des égocentriques, mais parfois des choses intéressantes, comme des sommes d’expériences, des retours au réel, une sorte de contre-balancement nécessaire vis-à-vis des méthodes du "Dieu Science".


 

"Solitary fitness" n'est pas un livre comme les autres, tout simplement car son auteur n'est pas comme les autres. En effet, l'auteur de ce livre est "Charles Bronson", pseudonyme de Michael Gordon Peterson, le plus célèbre et violent prisonnier de Grande-Bretagne. Vous avez peut-être vu le film biographique sorti en 2009.

charles bronsonBref, Bronson est un personnage qui sait faire parler de lui, dans de nombreux domaines (poésie, art...) et notamment dans celui de la musculation puisqu'il a établi quelques performances notables, comme celle de réaliser 118 pompes en une minute (il affirme 132 à un autre passage du livre, puis 131 à un autre).

Il faut dire qu'il est plutôt gaillard, le mec, et que ça ne doit pas être si simple d'avoir un physique si solide lorsqu'on dispose de si peu de moyen. Nous verrons plus tard ce qu'il en est.

Son livre, non-traduit en français à ma connaissance, nous explique donc sa méthode de musculation en milieu confiné. Intéressant. On y trouve des explications sur le fonctionnement du corps, des descriptions de chaque exercices, des conseils pour la nourriture, des témoignages de pratiquants, et une sorte de programme pour un mois. Bref, c'est un livre assez complet. Pour en parler, je vais classer les bons points et les mauvais points. Commençons par les mauvais :

_Si vous cherchez de la science et de la précision, évidemment vous serrez déçus, mais d'un autre côté, il fallait s'en douter.

_Le programme établi sur 28 jours n'est pas très convainquant, plutôt adapté à un débutant. Peu d’intérêt.

_Beaucoup d'exercices à base de contractions isométriques (sans mouvement), vaguement intéressant, mais pas convainquant pour une éventuelle prise de masse musculaire. Bref, j'y crois pas trop.

_Il est assez costaud c'est vrai, pas sec évidemment, mais solide vu son age, mais il faut quand même savoir qu'avant d'être incarcéré, il avait commencé une carrière de boxeur à main nue et d'homme fort. Il était donc sans nul doute déjà bien balaise à la base.

_Gros bémol, une photo où l'on voit, au fond, un appareil de musculation, ce qui ne prouve rien, mais laisse un peu de suspicion.

charlesbro.jpg

Pour résumer, la partie musculation n'est pas terrible. Je vous conseillerai plutôt les bouquins de Paul Wade "Convict conditionning" (1 &2).

 

Passons à présent aux bons côtés, car à vrai dire, il y en a quand même beaucoup :

_Le livre est pédagogique, tout est expliqué, on sent qu'il a voulu écrire un "handbook".

_Surtout, comme tous les bouquins de ce genre, il est très motivant. Il nous plonge dans un univers où l'instinct de survie prend le dessus. J'ai toujours été plus motivé à m'entrainer dans un environnement un peu "à l'ancienne" plutôt que dans une salle de sport ultra-moderne, c'est l'effet "Rocky".

_En réalité ce n'est pas qu'un livre de fitness, il propose un tas d'exercices et de conseils pour vivre en forme le plus longtemps possible. On apprend pas mal de choses sur des techniques issues du yoga indien, exercices de respirations, nettoyage du colon (j'ai un blocage encore la dessus), nettoyage des conduits nasaux, des yeux... mais aussi comment avoir un souffle puissant, muscler ses dents, ses doigts, ses yeux...

_La partie sur l'alimentation est écrite par un autre type, ça reste court et simple mais correct.

_La partie du livre qui nous intéresse tous, c'est celle qui traite de l'agrandissement du pénis. Bon, je n'ai jamais utilisé ces méthodes, et je pense qu'elles peuvent être dangereuses si utilisées avec excès. Mais avouons quand même que c'est le chapitre qu'on lira avec le plus d'attention.

 

Pour conclure, je dirai que c'est une sorte de petite bible de la motivation et des petites astuces qui sortent largement du cadre de la musculation stricto-sensu. Les "tips" sont nombreux et touchent de larges domaines du bien-être : souplesse, prévention des cancers, santé de l'intestin, et des conseils pour un jeun mensuel que je trouve personnellement très intéressant et qui va sérieusement m'inspirer. C'est loin d'être un ouvrage indispensable, disons qu'il est plutôt destiné aux curieux ou aux collectionneurs. Cependant il permet de remettre à sa place les choses les plus importantes à mon sens : la motivation, l'effort, l'intensité. Peu importe le matériel, il faut se faire un peu mal et se fixer des défis, battre des records. C'est ça en tout cas l'esprit Bronson. Peu importe la validité ou la perspicacité de ses records, c'est sans doute ça qui l'a fait avancer et rester vivant (et en bonne forme vu son age, 54 ans à l'époque du livre) dans un environnement carcéral peu épanouissant.

18:00 Publié dans Chroniques, Musculation | Lien permanent |  Facebook |

18/11/2016

MUSCULATION : Les 3 causes de la stagnation (Article + vidéo)

 


En musculation, tous le monde ne progresse pas à la même allure, et j'ai même envie de dire que tous le monde ne progresse pas, tout court. Il est pourtant assez aisé de gagner en force et en masse musculaire lors des tout premiers mois, mais c'est par la suite que les choses se compliquent.

Je vais vous parler ici de mes observations et de mon expérience, à la fois comme pratiquant et comme éducateur sportif. Les salles de musculation sont remplies d'éternels débutants qui au bout de plusieurs mois ou de plusieurs années n'ont que trop peu de résultats. Comprenez simplement qu'il y a trois facteurs qui permettent de progresser : l'alimentation, l'entraînement et la récupération. Pour progresser, il faut trouver un équilibre subtil entre ces trois facteurs. L'individu doué génétiquement aura une grande marge pour manœuvrer, une bande passante très large. Il pourra se permettre un entraînement moyennement intense, une récupération peu suffisante et une alimentation médiocre. Certaines personnes sont comme ça, c'est la dure loi de la nature. Pour la grande majorité, dont je fais partie malheureusement, une progression régulière et constante demandera une gestion précise et rigoureuse de ces trois variables. Lorsqu'un pratiquant de musculation qui ne progresse pas vient me demander conseil, j'essaie de savoir lequel des trois facteurs peut être amélioré.

 

L'alimentation :

C'est le cas le plus fréquent. Le scénario est classique, l'individu commence la musculation sans rien changer de son alimentation. Comme c'est tout nouveau pour lui, il va progresser, mais très vite il stagnera. Pour faire du muscle il faut une alimentation suffisante et adaptée. Adaptée à la musculation, c'est à dire équilibrée, fournissant assez de protéines de qualité, des glucides en bonnes proportions et aux bons moments et des bonnes graisses. Suffisante car pour faire de la masse, il faut manger, beaucoup manger. Bien sûr, cela dépend beaucoup des individus, mais certaines personnes ne progressent pas car elles ont besoin d'engloutir beaucoup de calories pour prendre du muscle, et qu’elles ne le font pas. Beaucoup manger, pour la musculation, ce n'est pas être capable de manger une pizza entière le samedi soir avec les copains.

Si vous ne progressez pas ou ne progressez plus, demandez-vous alors en premier si votre alimentation est à la fois adaptée et suffisante.

 

L'entraînement :

Là encore, nous pouvons reprendre le même vocabulaire. Pour progresser il faut un entraînement adapté et suffisant, à la fois malin, bien pensé, et suffisamment intense. Mais la plupart du temps, ce n'est pas une question de volume d'entraînement et d'heures passées en salle. Quand on parle d'entraînement en musculation, il faut savoir que c'est quelque chose de très personnel. Il existe de nombreuses méthodes et d’innombrables moyens d'atteindre un but, mais malgré tout, il y a un facteur clé qu'il faut toujours garder à l'esprit. On sait que le facteur clé de la progression est de demander une adaptation à notre corps grâce à une sollicitation toujours plus forte de séance en séance. Vous devez donc progresser, soulever plus lourd, faire plus de répétitions, plus de séries, bref, vous pouvez utiliser plusieurs variables pour aller toujours un peu plus loin. Par expérience, je peux dire que la grande majorité des cas de stagnation est due au fait que les pratiquants vont à la salle de musculation sans « avoir de plan ». Quand je parle « d'avoir un plan », ça veut dire savoir où on va et comment on va y arriver. Souvent, les personnes savent à peine quels muscles elles vont travailler aujourd'hui, mais en dehors de ça, elles n'ont pas d'objectif. Pour progresser il va falloir se fixer des objectifs chiffrés, il faut savoir où vous en êtes et où vous voulez aller. Cela vous forcera aussi à vous recentrer sur des exercices simples où mesurer sa progression est facile, car un mauvais choix d'exercice est aussi une raison fréquente du manque de progrès.

 

La récupération :

Facteur souvent négligé mais pourtant essentiel, il comprend une partie de l'alimentation, le sommeil, la gestion des jours de repos et aussi la répartition des séances. Là encore, tous cela est très personnel, on peut même dire individuel. Tous le monde ne récupère pas de la même manière. Sachez qu'une vie stressante, un sommeil insuffisant ou de mauvaise qualité, une mauvaise répartition des séances d'entraînement, peuvent sévèrement entraver votre progression en musculation. Si vous pensez vous entraîner comme il faut, que votre alimentation est correcte, alors posez-vous la question de savoir si votre récupération est optimale. Votre sommeil est-il suffisant ? N'avez-vous pas besoin d'une semaine d'entraînement plus légère ou de repousser votre séance du jour à demain ? Tous les sportifs de haut niveau, et les culturistes pros n'y échappent pas, réservent une partie de leur routine quotidienne à la récupération. C'est pour cela que nous les voyons souvent se faire masser ou bien utiliser des outils d'auto-massage par exemple. Ces séances sont une part entière de leur programme et croyez-moi, ce n'est pas pour rien.

 

Voilà, j'espère pouvoir en aider certain avec cet article (et cette vidéo), n'hésitez surtout pas à me faire des retours et me poser vos questions,

à bientôt !

 

 

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05/11/2016

Par quoi remplacer la Whey Protéine ?

 

La protéine de lactosérum que l'on appelle communément la whey protein est le complément alimentaire le plus répandu dans le monde de la musculation. Cette forme de protéine du lait est sensée être l'une des plus anabolisantes. Elle est bon marché et elle a un très bon goût, mais voilà, tous le monde ne souhaite pas consommer de produits laitiers, et tous le monde ne les tolère pas forcément bien. La question est donc: Par quoi remplacer la whey protéine ?

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Je ne consomme pas personnellement de protéine de type « whey » car cela me donne de l'acné. Dommage car les wheys protéines sont en générales délicieuses et efficaces. Même les isolats les plus purs me causent des problèmes, ce n'est pas donc peut-être même pas lié au lactose. J'ai donc été forcé de me tourner vers des alternatives pour remplacer ma whey, et à cette occasion, j'ai testé pas mal de solutions. Faisons un tour d'horizon des protéines en poudres qui ne sont pas fabriquées à base de lait !

 

La protéine de blanc d’œuf :

Un bon point pour cette protéine ! De bonne qualité, elle offre un profil d'acides aminés intéressant. Si vous trouvez une version aromatisée, vous n'aurez pas de problème avec le goût, même si on est toujours un peu loin de la whey. Le problème c'est qu'elle a tendance à mousser si vous la mélanger dans un shaker avec de l'eau, c'est comme si les blancs d’œufs montaient en neige. Du coup, je l'utilise surtout pour faire des pancakes, et là c'est une tuerie ! Vous pouvez ajouter un peu de farine et de la levure, et vous aurez des supers pancakes ultra-moelleux ! Vous pouvez aussi en faire des crêpes et si vous êtes dans un régime strict, vous pourrez très bien vous passer de farine, même si le résultat risque d'être un peu plus « caoutchouc ».

 

La protéine de soja :

Nous voilà dans un débat compliqué, car les protéines de soja ont mauvaise presse. On a tous peur, nous les hommes, si on ingère trop de soja, de voir nos attributs masculins se réduire et disparaître.. Il semblerait que les choses ne soient pas aussi simples ! Je dois admettre qu'après moult recherches, je reste encore un peu perdu, mais j'aurai tendance à penser que les produits issus du soja ne posent pas de réels problèmes si ils ne sont pas consommés en trop grande quantité. Personnellement, je me donne le feu vert pour le soja, et je n'ai rien remarqué d'anormal en en consommant parfois régulièrement. Apparemment cela dépendrait aussi des individus, tous ne font pas de réactions par rapport à l’œstrogène, et de plus, l'action des phyto-œstrogènes serait quelque chose comme 1000 fois moins forte que celles des vraies œstrogènes. Bref, ce que je retire de mes recherches, c'est qu'il y a peu de chance que le soja en lui-même pause problème, encore moins après fermentation, mais pour ce qui est des protéines, je ne suis pas encore sûr à 100%. Le truc qui me fait encore douter c'est que ce qui rend les isoflavones du soja inactives c'est la molécule de sucre à laquelle elles sont liées, et dans la protéine de soja en l’occurrence, il n'y a pas cette molécule de sucre ; il s'agit donc d'isoflavones aglycones, donc actives. Mais là encore, leur action n'est pas évidente et systématique chez tous les individus, et elle resterait faible, alors comme souvent il ne reste qu'une chose à faire : testez sur vous !

 

La protéine de bœuf :

J'ai testé ça aussi ! Au goût, pas de soucis c'était très bon, en plus il s'agissait d'une marque connue et assez chère. Mais malgré ça franchement, je ne recommanderai pas ce genre de protéines, moi-même je n'en reprendrai pas. Vu le prix de la viande de bœuf au kilo, inutile d’imaginer que ce qu'on vous vend dans ces pots aurait un rapport de près ou de loin avec un vrai steak ! C'est impossible (en plus je ne mange pas de viande en ce moment)! Il doit sans doute s'agir des restes de carcasses ou je n'ose pas imaginer quoi d'autre ! C'est sans doute une sorte de recyclage de je ne sais quoi, alors du coup, je pense vraiment que c'est à éviter !

 

La protéine de pois :

Celle-là est pas mal, peut-être un peu difficile à digérer, alors je vous conseille de prendre une marque qui ajoute quelques enzymes à sa formule. J'ai déjà fait une vidéo où je teste trois grandes marques qui proposent des protéines végans à base de pois. Je pense que ça reste la meilleure solution pour les végétariens ou végétaliens ! Le seul bémol reste le goût, même si les grosses marquent font des efforts et qu'elles progressent franchement pas mal de ce côté là !

 

Les autres protéines végétales :

Il existe aussi des protéines de chanvre, mais je n'ai pas testé celles-ci. D'autres sont même fabriquées à base de graines germées, mais les prix sont assez élevés. J'ai vu qu'il existait des protéines à base de graines de chia, des protéines de riz aussi, mais là encore, l'offre est limitée et les prix sont en conséquence ! Après tout dépend de votre consommation et de votre budget. Si vous en avez les moyens, penchez-vous sur des protéines végétales à base de graines germées par exemple. Je ne vous garantie rien sur le goût car je ne les ai pas goûté, mais là qualité, au moins sur le papier, à l'air bien là.

 

Source : http://www.powerful-living.fr/archive/2016/09/19/par-quoi...

 

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25/10/2016

Repost : "Je veux des gros bras !"

 Plaidoyer pour des gros bras :

biceps

Qui n'a jamais contracté son biceps devant son miroir ? Des bras musclés sont un symbole de la puissance et de la force masculine. Des manches de chemises ou de polos prêtes à craquer sont un atout évident de séduction et de confiance en soi. On a beau accuser les musculeux de narcissisme et les culturistes d'adeptes de la gonflette, beaucoup d'entre nous rêvent (en secret ou pas) d'avoir des bras énormes et saillant.

Pourquoi pas ? Bien évidement, nous défendons une pratique de la musculation qui se veut avant tout motivée par une meilleure santé et une amélioration des qualités physiques « fonctionnelles ». Si une partie de notre motivation est quant à elle, esthétique, alors assumons-le. Avoir un physique d'où se dégage une certaine muscularité, une force visible, peut être gratifiant pour le pratiquant. C'est en quelque sorte le petit plus non négligeable, le cadeau qu'il reçoit pour ses heures difficiles passées à s'exercer.

Gardons tout de même à l'esprit qu'un bon 40cm de tour de bras (voir 38) est bien au dessus de la moyenne, même chez les sportifs. Un homme d'1m75 avec un bras de 40cm sec fera déjà grande impression. Ne vous laissez donc pas trop impressionner par quelques « Kevin » d'internet qui font tous, évidemment, 42cm de tour de bras (et 150kg au développé couché, on sait, on sait...).

 

Comment avoir de gros bras ? (pour un débutant) :

Si un débutant vient me voir et me demande comment avoir des gros bras, je lui répondrais « en ne les exerçant pas ! ». Pourquoi cette réponse paradoxale ? Parce qu'en réalité, entraîner ses bras spécifiquement revient souvent à les sur-entraîner, c'est à dire à les stimuler plus que de raison et empêcher ainsi une récupération satisfaisante et donc une prise de masse musculaire. Croyez-moi, si vous êtes débutant, vous sollicitez déjà bien assez vos bras lors des exercices de base. Les biceps travaillent énormément lors des tractions et autres tirages, quant aux triceps, ils travailleront sur tous vos exercices de développés. Lorsque l'on débute, il convient de travailler sa technique, d'apprendre à faire correctement les mouvements de bases. Appliquez-vous, vous gagnerez très vite de la force, sans vous en rendre compte, et vos bras grossiront dans tous les cas. Encore aujourd'hui, j'ai vu des débutants (pourtant certains s’entraînent depuis longtemps mais ils n'ont pas encore dépassé ce stade) faire 3 ou 4 exercices pour les biceps, principalement à base de travail à la poulie, pour des résultats dont personne ne se satisferait.

 

Lorsque l'on n'est plus vraiment un débutant :

Il faut savoir que beaucoup d'athlètes n'exercent pas spécifiquement leurs bras. C'est le cas pour la plupart des sportifs de haut niveau (gymnastique, rugby, sport de combat...) et des « crossfiters », et certains possèdent de bonnes mensurations. Mais il faut admettre que le travail des bras est plaisant, surtout grâce à la sensation procurée par une énorme congestion et le volume éphémère qu'elle entraîne. Pour ma part, je préfère couper la poire en deux et n’entraîner mes bras que quelques fois dans l'année (le plus souvent deux ou trois cycles d'un mois dans l'année), et en limitant à deux voir un seul exercice par muscle.

 

Alors, on fait comment pour avoir de gros bras ?

Alors pour résumer, disons qu'il faut baser son programme général sur des exercices de bases et ensuite, si vous souhaitez travailler les bras spécifiquement, il faudra limiter le nombre de séries. Entre 10 et 16 séries pour les biceps et triceps, en tout, par semaine, cela me paraît un maximum. Bien entendu le choix des exercices et l'intensité est importante.

biceps brachial antérieur

J'ajouterai de ne pas négliger le travail en « prise marteau » (ou prise neutre, paumes des mains vers l’intérieur), car il permet de solliciter le brachial antérieur. Ce muscle méconnu est situé entre le biceps et le triceps, au milieu du bras, il n'est visible que chez les personnes très « sèches », face externe du bras. En grossissant il pousse un peu plus vers le haut le biceps brachial et permet donc de gagner du volume musculaire.

Pour ce qui est des triceps, c'est surtout le chef-long qui donne l'impression d'avoir des bras larges lorsque l'on est de profil. Cette partie du triceps est sollicitée lorsque les coudes sont levés au dessus de la tête et que son étirement est maximum.

 

Conclusion :

N'oubliez pas que de nombreuses stratégies peuvent être valables. Des bi-sets, supersets, des séries de 100... pourquoi pas ? Sur une période plus ou moins longue beaucoup de choses peuvent fonctionner si c'est fait intelligemment et en gardant à l'esprit que c'est la récupération qui fera grossir votre muscle.

Alors assumons de vouloir des gros bras, assumons d'aimer que les filles les regardent, assumons d'aimer craquer nos manches de chemises ! Le meilleur moyen de les obtenir étant finalement de ne pas trop se focaliser dessus.

 

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