28/11/2016
REPOST : Chronique de livre : Charles Bronson - "Solitary fitness" 2007 (MAJ Vidéo)
J'ai toujours été intéressé par les voix dissidentes, originales, non-conformistes. Si, dans le monde du fitness, quelqu'un prétend connaitre une méthode originale et radicalement différente des autres, je m'empresse de m'y intéresser. Bien sûr on y trouve des charlatans, des égocentriques, mais parfois des choses intéressantes, comme des sommes d’expériences, des retours au réel, une sorte de contre-balancement nécessaire vis-à-vis des méthodes du "Dieu Science".
"Solitary fitness" n'est pas un livre comme les autres, tout simplement car son auteur n'est pas comme les autres. En effet, l'auteur de ce livre est "Charles Bronson", pseudonyme de Michael Gordon Peterson, le plus célèbre et violent prisonnier de Grande-Bretagne. Vous avez peut-être vu le film biographique sorti en 2009.
Bref, Bronson est un personnage qui sait faire parler de lui, dans de nombreux domaines (poésie, art...) et notamment dans celui de la musculation puisqu'il a établi quelques performances notables, comme celle de réaliser 118 pompes en une minute (il affirme 132 à un autre passage du livre, puis 131 à un autre).
Il faut dire qu'il est plutôt gaillard, le mec, et que ça ne doit pas être si simple d'avoir un physique si solide lorsqu'on dispose de si peu de moyen. Nous verrons plus tard ce qu'il en est.
Son livre, non-traduit en français à ma connaissance, nous explique donc sa méthode de musculation en milieu confiné. Intéressant. On y trouve des explications sur le fonctionnement du corps, des descriptions de chaque exercices, des conseils pour la nourriture, des témoignages de pratiquants, et une sorte de programme pour un mois. Bref, c'est un livre assez complet. Pour en parler, je vais classer les bons points et les mauvais points. Commençons par les mauvais :
_Si vous cherchez de la science et de la précision, évidemment vous serrez déçus, mais d'un autre côté, il fallait s'en douter.
_Le programme établi sur 28 jours n'est pas très convainquant, plutôt adapté à un débutant. Peu d’intérêt.
_Beaucoup d'exercices à base de contractions isométriques (sans mouvement), vaguement intéressant, mais pas convainquant pour une éventuelle prise de masse musculaire. Bref, j'y crois pas trop.
_Il est assez costaud c'est vrai, pas sec évidemment, mais solide vu son age, mais il faut quand même savoir qu'avant d'être incarcéré, il avait commencé une carrière de boxeur à main nue et d'homme fort. Il était donc sans nul doute déjà bien balaise à la base.
_Gros bémol, une photo où l'on voit, au fond, un appareil de musculation, ce qui ne prouve rien, mais laisse un peu de suspicion.
Pour résumer, la partie musculation n'est pas terrible. Je vous conseillerai plutôt les bouquins de Paul Wade "Convict conditionning" (1 &2).
Passons à présent aux bons côtés, car à vrai dire, il y en a quand même beaucoup :
_Le livre est pédagogique, tout est expliqué, on sent qu'il a voulu écrire un "handbook".
_Surtout, comme tous les bouquins de ce genre, il est très motivant. Il nous plonge dans un univers où l'instinct de survie prend le dessus. J'ai toujours été plus motivé à m'entrainer dans un environnement un peu "à l'ancienne" plutôt que dans une salle de sport ultra-moderne, c'est l'effet "Rocky".
_En réalité ce n'est pas qu'un livre de fitness, il propose un tas d'exercices et de conseils pour vivre en forme le plus longtemps possible. On apprend pas mal de choses sur des techniques issues du yoga indien, exercices de respirations, nettoyage du colon (j'ai un blocage encore la dessus), nettoyage des conduits nasaux, des yeux... mais aussi comment avoir un souffle puissant, muscler ses dents, ses doigts, ses yeux...
_La partie sur l'alimentation est écrite par un autre type, ça reste court et simple mais correct.
_La partie du livre qui nous intéresse tous, c'est celle qui traite de l'agrandissement du pénis. Bon, je n'ai jamais utilisé ces méthodes, et je pense qu'elles peuvent être dangereuses si utilisées avec excès. Mais avouons quand même que c'est le chapitre qu'on lira avec le plus d'attention.
Pour conclure, je dirai que c'est une sorte de petite bible de la motivation et des petites astuces qui sortent largement du cadre de la musculation stricto-sensu. Les "tips" sont nombreux et touchent de larges domaines du bien-être : souplesse, prévention des cancers, santé de l'intestin, et des conseils pour un jeun mensuel que je trouve personnellement très intéressant et qui va sérieusement m'inspirer. C'est loin d'être un ouvrage indispensable, disons qu'il est plutôt destiné aux curieux ou aux collectionneurs. Cependant il permet de remettre à sa place les choses les plus importantes à mon sens : la motivation, l'effort, l'intensité. Peu importe le matériel, il faut se faire un peu mal et se fixer des défis, battre des records. C'est ça en tout cas l'esprit Bronson. Peu importe la validité ou la perspicacité de ses records, c'est sans doute ça qui l'a fait avancer et rester vivant (et en bonne forme vu son age, 54 ans à l'époque du livre) dans un environnement carcéral peu épanouissant.
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18/11/2016
MUSCULATION : Les 3 causes de la stagnation (Article + vidéo)
En musculation, tous le monde ne progresse pas à la même allure, et j'ai même envie de dire que tous le monde ne progresse pas, tout court. Il est pourtant assez aisé de gagner en force et en masse musculaire lors des tout premiers mois, mais c'est par la suite que les choses se compliquent.
Je vais vous parler ici de mes observations et de mon expérience, à la fois comme pratiquant et comme éducateur sportif. Les salles de musculation sont remplies d'éternels débutants qui au bout de plusieurs mois ou de plusieurs années n'ont que trop peu de résultats. Comprenez simplement qu'il y a trois facteurs qui permettent de progresser : l'alimentation, l'entraînement et la récupération. Pour progresser, il faut trouver un équilibre subtil entre ces trois facteurs. L'individu doué génétiquement aura une grande marge pour manœuvrer, une bande passante très large. Il pourra se permettre un entraînement moyennement intense, une récupération peu suffisante et une alimentation médiocre. Certaines personnes sont comme ça, c'est la dure loi de la nature. Pour la grande majorité, dont je fais partie malheureusement, une progression régulière et constante demandera une gestion précise et rigoureuse de ces trois variables. Lorsqu'un pratiquant de musculation qui ne progresse pas vient me demander conseil, j'essaie de savoir lequel des trois facteurs peut être amélioré.
L'alimentation :
C'est le cas le plus fréquent. Le scénario est classique, l'individu commence la musculation sans rien changer de son alimentation. Comme c'est tout nouveau pour lui, il va progresser, mais très vite il stagnera. Pour faire du muscle il faut une alimentation suffisante et adaptée. Adaptée à la musculation, c'est à dire équilibrée, fournissant assez de protéines de qualité, des glucides en bonnes proportions et aux bons moments et des bonnes graisses. Suffisante car pour faire de la masse, il faut manger, beaucoup manger. Bien sûr, cela dépend beaucoup des individus, mais certaines personnes ne progressent pas car elles ont besoin d'engloutir beaucoup de calories pour prendre du muscle, et qu’elles ne le font pas. Beaucoup manger, pour la musculation, ce n'est pas être capable de manger une pizza entière le samedi soir avec les copains.
Si vous ne progressez pas ou ne progressez plus, demandez-vous alors en premier si votre alimentation est à la fois adaptée et suffisante.
L'entraînement :
Là encore, nous pouvons reprendre le même vocabulaire. Pour progresser il faut un entraînement adapté et suffisant, à la fois malin, bien pensé, et suffisamment intense. Mais la plupart du temps, ce n'est pas une question de volume d'entraînement et d'heures passées en salle. Quand on parle d'entraînement en musculation, il faut savoir que c'est quelque chose de très personnel. Il existe de nombreuses méthodes et d’innombrables moyens d'atteindre un but, mais malgré tout, il y a un facteur clé qu'il faut toujours garder à l'esprit. On sait que le facteur clé de la progression est de demander une adaptation à notre corps grâce à une sollicitation toujours plus forte de séance en séance. Vous devez donc progresser, soulever plus lourd, faire plus de répétitions, plus de séries, bref, vous pouvez utiliser plusieurs variables pour aller toujours un peu plus loin. Par expérience, je peux dire que la grande majorité des cas de stagnation est due au fait que les pratiquants vont à la salle de musculation sans « avoir de plan ». Quand je parle « d'avoir un plan », ça veut dire savoir où on va et comment on va y arriver. Souvent, les personnes savent à peine quels muscles elles vont travailler aujourd'hui, mais en dehors de ça, elles n'ont pas d'objectif. Pour progresser il va falloir se fixer des objectifs chiffrés, il faut savoir où vous en êtes et où vous voulez aller. Cela vous forcera aussi à vous recentrer sur des exercices simples où mesurer sa progression est facile, car un mauvais choix d'exercice est aussi une raison fréquente du manque de progrès.
La récupération :
Facteur souvent négligé mais pourtant essentiel, il comprend une partie de l'alimentation, le sommeil, la gestion des jours de repos et aussi la répartition des séances. Là encore, tous cela est très personnel, on peut même dire individuel. Tous le monde ne récupère pas de la même manière. Sachez qu'une vie stressante, un sommeil insuffisant ou de mauvaise qualité, une mauvaise répartition des séances d'entraînement, peuvent sévèrement entraver votre progression en musculation. Si vous pensez vous entraîner comme il faut, que votre alimentation est correcte, alors posez-vous la question de savoir si votre récupération est optimale. Votre sommeil est-il suffisant ? N'avez-vous pas besoin d'une semaine d'entraînement plus légère ou de repousser votre séance du jour à demain ? Tous les sportifs de haut niveau, et les culturistes pros n'y échappent pas, réservent une partie de leur routine quotidienne à la récupération. C'est pour cela que nous les voyons souvent se faire masser ou bien utiliser des outils d'auto-massage par exemple. Ces séances sont une part entière de leur programme et croyez-moi, ce n'est pas pour rien.
Voilà, j'espère pouvoir en aider certain avec cet article (et cette vidéo), n'hésitez surtout pas à me faire des retours et me poser vos questions,
à bientôt !
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05/11/2016
Par quoi remplacer la Whey Protéine ?
La protéine de lactosérum que l'on appelle communément la whey protein est le complément alimentaire le plus répandu dans le monde de la musculation. Cette forme de protéine du lait est sensée être l'une des plus anabolisantes. Elle est bon marché et elle a un très bon goût, mais voilà, tous le monde ne souhaite pas consommer de produits laitiers, et tous le monde ne les tolère pas forcément bien. La question est donc: Par quoi remplacer la whey protéine ?
Je ne consomme pas personnellement de protéine de type « whey » car cela me donne de l'acné. Dommage car les wheys protéines sont en générales délicieuses et efficaces. Même les isolats les plus purs me causent des problèmes, ce n'est pas donc peut-être même pas lié au lactose. J'ai donc été forcé de me tourner vers des alternatives pour remplacer ma whey, et à cette occasion, j'ai testé pas mal de solutions. Faisons un tour d'horizon des protéines en poudres qui ne sont pas fabriquées à base de lait !
La protéine de blanc d’œuf :
Un bon point pour cette protéine ! De bonne qualité, elle offre un profil d'acides aminés intéressant. Si vous trouvez une version aromatisée, vous n'aurez pas de problème avec le goût, même si on est toujours un peu loin de la whey. Le problème c'est qu'elle a tendance à mousser si vous la mélanger dans un shaker avec de l'eau, c'est comme si les blancs d’œufs montaient en neige. Du coup, je l'utilise surtout pour faire des pancakes, et là c'est une tuerie ! Vous pouvez ajouter un peu de farine et de la levure, et vous aurez des supers pancakes ultra-moelleux ! Vous pouvez aussi en faire des crêpes et si vous êtes dans un régime strict, vous pourrez très bien vous passer de farine, même si le résultat risque d'être un peu plus « caoutchouc ».
La protéine de soja :
Nous voilà dans un débat compliqué, car les protéines de soja ont mauvaise presse. On a tous peur, nous les hommes, si on ingère trop de soja, de voir nos attributs masculins se réduire et disparaître.. Il semblerait que les choses ne soient pas aussi simples ! Je dois admettre qu'après moult recherches, je reste encore un peu perdu, mais j'aurai tendance à penser que les produits issus du soja ne posent pas de réels problèmes si ils ne sont pas consommés en trop grande quantité. Personnellement, je me donne le feu vert pour le soja, et je n'ai rien remarqué d'anormal en en consommant parfois régulièrement. Apparemment cela dépendrait aussi des individus, tous ne font pas de réactions par rapport à l’œstrogène, et de plus, l'action des phyto-œstrogènes serait quelque chose comme 1000 fois moins forte que celles des vraies œstrogènes. Bref, ce que je retire de mes recherches, c'est qu'il y a peu de chance que le soja en lui-même pause problème, encore moins après fermentation, mais pour ce qui est des protéines, je ne suis pas encore sûr à 100%. Le truc qui me fait encore douter c'est que ce qui rend les isoflavones du soja inactives c'est la molécule de sucre à laquelle elles sont liées, et dans la protéine de soja en l’occurrence, il n'y a pas cette molécule de sucre ; il s'agit donc d'isoflavones aglycones, donc actives. Mais là encore, leur action n'est pas évidente et systématique chez tous les individus, et elle resterait faible, alors comme souvent il ne reste qu'une chose à faire : testez sur vous !
La protéine de bœuf :
J'ai testé ça aussi ! Au goût, pas de soucis c'était très bon, en plus il s'agissait d'une marque connue et assez chère. Mais malgré ça franchement, je ne recommanderai pas ce genre de protéines, moi-même je n'en reprendrai pas. Vu le prix de la viande de bœuf au kilo, inutile d’imaginer que ce qu'on vous vend dans ces pots aurait un rapport de près ou de loin avec un vrai steak ! C'est impossible (en plus je ne mange pas de viande en ce moment)! Il doit sans doute s'agir des restes de carcasses ou je n'ose pas imaginer quoi d'autre ! C'est sans doute une sorte de recyclage de je ne sais quoi, alors du coup, je pense vraiment que c'est à éviter !
La protéine de pois :
Celle-là est pas mal, peut-être un peu difficile à digérer, alors je vous conseille de prendre une marque qui ajoute quelques enzymes à sa formule. J'ai déjà fait une vidéo où je teste trois grandes marques qui proposent des protéines végans à base de pois. Je pense que ça reste la meilleure solution pour les végétariens ou végétaliens ! Le seul bémol reste le goût, même si les grosses marquent font des efforts et qu'elles progressent franchement pas mal de ce côté là !
Les autres protéines végétales :
Il existe aussi des protéines de chanvre, mais je n'ai pas testé celles-ci. D'autres sont même fabriquées à base de graines germées, mais les prix sont assez élevés. J'ai vu qu'il existait des protéines à base de graines de chia, des protéines de riz aussi, mais là encore, l'offre est limitée et les prix sont en conséquence ! Après tout dépend de votre consommation et de votre budget. Si vous en avez les moyens, penchez-vous sur des protéines végétales à base de graines germées par exemple. Je ne vous garantie rien sur le goût car je ne les ai pas goûté, mais là qualité, au moins sur le papier, à l'air bien là.
Source : http://www.powerful-living.fr/archive/2016/09/19/par-quoi...
13:43 Publié dans Musculation, Nutrition | Lien permanent | Facebook |