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29/01/2017

Musculation : Erreur de débutant : être un "Jean-Scientifique" (Article + Vidéo)

Voici une erreur courante et pourtant assez récente de la part de certains débutants en musculation : l'obsession scientifique, ou ce que d'autres appellent les "Jean-Scientifiques". En effet, lorsque j'ai commencé la musculation en salle il y a une douzaine d'années, ce phénomène n'existait visiblement pas. On allait en salle sans rien connaître à la musculation et on apprenait des plus anciens. Cette façon de faire avait des avantages et des inconvénients et ce qu'on y apprenait n'était pas forcément toujours « scientifiquement » viable. Beaucoup de mythes infondés survivent dans les salles de musculation ! On suivait donc ces conseils parfois un peu bêtement, et s'y tenait. Dans la plupart des cas, ça fonctionnait pas mal, mais ce n'était sûrement pas optimale. Aujourd'hui internet nous donne accès à une information incroyablement riche, on pourrait croire que le temps des mythes est donc révolu. Malheureusement, cette information à outrance n'a contribué qu'à la confusion des esprits et aux querelles d'égo, impossible de savoir comment s’entraîner !


Je vous parle de ça car j'ai moi aussi eut « ma période » où je passais beaucoup de temps à lire des études scientifiques, des ouvrages, des vidéos d'experts, des articles... Sans doute faut-il passer par là lorsque l'on est un professionnel de la remise en forme. Je remarque d'ailleurs que nombre de mes collègues, les coaches du type « STAPS », sont des « Jean-Scientifiques » eux-aussi. Lorsqu'on obtient des résultats satisfaisants et que l'on est un pratiquant avancé, cela ne pose pas vraiment problème. Certains ont besoin de théoriser leurs entraînements pour avancer, se motiver, suivre leur progression. Personnellement je ne pense pas que cela soit la clé du succès en musculation (disons en culture physique car je ne parle pas en revanche de préparation physique ou de compétition de force, où là tout est différent), mais cela aide certaines personnes à cadrer leur entraînements, et tant mieux.

Cela pose nettement plus de problèmes lorsqu'il s'agit d'un pur débutant qui ne sait même pas encore sentir l’effort de ses muscles et effectuer les mouvements correctement. Car en effet, j'ai vu ça de mes propres yeux et jusqu'à cette année je n'avais encore jamais vu ça. Cela m'a paru étrange de voir des jeunes gens débarquer en salle avec des dégaines d’ingénieurs, carnets à la main, visiblement débutants, et qui respectaient leurs temps de repos à la seconde près ! L'ennui c'est qu'ils ont vite abandonné et on disparu au bout de quelques semaines. Sans doute que le choc froid de la réalité leur a fait comprendre qu'il fallait un autre ingrédient pour progresser : les tripes. C'est malheureusement ainsi, un gros bourrin avec un programme mal fichu progressera mieux si il y met du cœur qu'un ingénieur en chef avec un programme sur mesure qui ne se donne pas du mal.

 

Qu'est-ce qui motive donc les « Jean-Scientifiques » ?

Finalement, le plus dangereux, dans de nombreux domaines, c'est la pensée magique, l'attente de la panacée, la recherche du Saint Graal. Inutile d'attendre le programme miracle, la pilule magique ou l'exercice « le plus efficace », car tout cela n'existe pas ! Rechercher la panacée universelle dans la science est une quête irrationnelle comme une autre. Cela peut sembler paradoxale mais ça ne l'est pas du tout. Sous couvert d'une recherche de l'absolu rationnel et scientifique, cette obsession n'est en fait qu'une simple quête irrationnelle, l'attente d'un miracle.

 

La science peut-elle vraiment nous rendre plus musclé ?

Est-elle légitime pour parler muscu ? Depuis que la science s'est mêlé de notre pratique sportive, je n'ai pas vraiment observé plus de muscle dans les salles, en revanche, j'ai vu un peu plus de confusion. Ce qu'il faut savoir, en passant, c'est que les études scientifiques qui concernent le bodybuilding sont souvent de piètres qualités. Parfois elles sont financées par les marques de compléments alimentaires et sont donc très orientées, et parfois ce sont les conditions de l'étude qui sont discutables. Combien de fois ai-je vu des études scientifiques sur la musculation menées avec seulement un exercice, le « leg extension ». Rares sont les fois où toutes les conditions d'une bonne étude sont remplies. Mais même si c'est le cas, les sites internet sérieux qui commentent ce genre d'études nous offrent trop souvent la conclusion suivante : « les résultats sont intéressants mais pas assez nets pour être concluants, attendons la parution d'autres études... ». Bref, beaucoup de temps et d’énergie pour pas grand chose. Parfois on parvient tout de même à confirmer ce qu'on savait déjà par l'expérience depuis des décennies. En gros, rien de vraiment phénoménale et crucial n'est sorti de ces laboratoires, tout simplement parce qu'une salle de sport, ce n'est pas un laboratoire.

La vraie question est de savoir si la science nous a apporté plus de muscle, plus de motivation, plus de progrès ? À mon avis si peu que ça en est négligeable. Cependant, restons optimistes et imaginons que cela puisse rectifier des détails de nos entraînements et de nos régimes alimentaires. Ces détails permettent de perfectionner l'entraînement pour les préparations des sportifs de haut niveau, mais au niveau qui est le notre, d'autres facteurs beaucoup plus simples (se lever le cul à la salle, bien manger et bien récupérer) détermineront presque entièrement notre progression. Ces questions devraient donc rester l’apanage des professionnels du sport et des scientifiques qui y travaillent. Les débutants devraient continuer de se concentrer sur ce qui est vraiment important pour eux : la motivation, la progression, l'apprentissage de la technique.

 

Si vous débutez la musculation, ne croyez pas qu'une étude scientifique vous révélera la méthode magique pour devenir musclé plus vite ! Apprenez à vous connaître, concentrez-vous sur des exercices simples et reconnus depuis des décennies ! Ne cherchez surtout pas à vous compliquer la vie ! Écoutez tout ce qu'on peut vous dire, à la salle ou sur internet, mais ne prenez jamais rien comme une vérité absolue. Restez curieux et ouverts et surtout, prenez du plaisir !

 

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28/01/2017

VIDEO: Etre énorme et sec comme un dopé ?


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18/11/2016

MUSCULATION : Les 3 causes de la stagnation (Article + vidéo)

 


En musculation, tous le monde ne progresse pas à la même allure, et j'ai même envie de dire que tous le monde ne progresse pas, tout court. Il est pourtant assez aisé de gagner en force et en masse musculaire lors des tout premiers mois, mais c'est par la suite que les choses se compliquent.

Je vais vous parler ici de mes observations et de mon expérience, à la fois comme pratiquant et comme éducateur sportif. Les salles de musculation sont remplies d'éternels débutants qui au bout de plusieurs mois ou de plusieurs années n'ont que trop peu de résultats. Comprenez simplement qu'il y a trois facteurs qui permettent de progresser : l'alimentation, l'entraînement et la récupération. Pour progresser, il faut trouver un équilibre subtil entre ces trois facteurs. L'individu doué génétiquement aura une grande marge pour manœuvrer, une bande passante très large. Il pourra se permettre un entraînement moyennement intense, une récupération peu suffisante et une alimentation médiocre. Certaines personnes sont comme ça, c'est la dure loi de la nature. Pour la grande majorité, dont je fais partie malheureusement, une progression régulière et constante demandera une gestion précise et rigoureuse de ces trois variables. Lorsqu'un pratiquant de musculation qui ne progresse pas vient me demander conseil, j'essaie de savoir lequel des trois facteurs peut être amélioré.

 

L'alimentation :

C'est le cas le plus fréquent. Le scénario est classique, l'individu commence la musculation sans rien changer de son alimentation. Comme c'est tout nouveau pour lui, il va progresser, mais très vite il stagnera. Pour faire du muscle il faut une alimentation suffisante et adaptée. Adaptée à la musculation, c'est à dire équilibrée, fournissant assez de protéines de qualité, des glucides en bonnes proportions et aux bons moments et des bonnes graisses. Suffisante car pour faire de la masse, il faut manger, beaucoup manger. Bien sûr, cela dépend beaucoup des individus, mais certaines personnes ne progressent pas car elles ont besoin d'engloutir beaucoup de calories pour prendre du muscle, et qu’elles ne le font pas. Beaucoup manger, pour la musculation, ce n'est pas être capable de manger une pizza entière le samedi soir avec les copains.

Si vous ne progressez pas ou ne progressez plus, demandez-vous alors en premier si votre alimentation est à la fois adaptée et suffisante.

 

L'entraînement :

Là encore, nous pouvons reprendre le même vocabulaire. Pour progresser il faut un entraînement adapté et suffisant, à la fois malin, bien pensé, et suffisamment intense. Mais la plupart du temps, ce n'est pas une question de volume d'entraînement et d'heures passées en salle. Quand on parle d'entraînement en musculation, il faut savoir que c'est quelque chose de très personnel. Il existe de nombreuses méthodes et d’innombrables moyens d'atteindre un but, mais malgré tout, il y a un facteur clé qu'il faut toujours garder à l'esprit. On sait que le facteur clé de la progression est de demander une adaptation à notre corps grâce à une sollicitation toujours plus forte de séance en séance. Vous devez donc progresser, soulever plus lourd, faire plus de répétitions, plus de séries, bref, vous pouvez utiliser plusieurs variables pour aller toujours un peu plus loin. Par expérience, je peux dire que la grande majorité des cas de stagnation est due au fait que les pratiquants vont à la salle de musculation sans « avoir de plan ». Quand je parle « d'avoir un plan », ça veut dire savoir où on va et comment on va y arriver. Souvent, les personnes savent à peine quels muscles elles vont travailler aujourd'hui, mais en dehors de ça, elles n'ont pas d'objectif. Pour progresser il va falloir se fixer des objectifs chiffrés, il faut savoir où vous en êtes et où vous voulez aller. Cela vous forcera aussi à vous recentrer sur des exercices simples où mesurer sa progression est facile, car un mauvais choix d'exercice est aussi une raison fréquente du manque de progrès.

 

La récupération :

Facteur souvent négligé mais pourtant essentiel, il comprend une partie de l'alimentation, le sommeil, la gestion des jours de repos et aussi la répartition des séances. Là encore, tous cela est très personnel, on peut même dire individuel. Tous le monde ne récupère pas de la même manière. Sachez qu'une vie stressante, un sommeil insuffisant ou de mauvaise qualité, une mauvaise répartition des séances d'entraînement, peuvent sévèrement entraver votre progression en musculation. Si vous pensez vous entraîner comme il faut, que votre alimentation est correcte, alors posez-vous la question de savoir si votre récupération est optimale. Votre sommeil est-il suffisant ? N'avez-vous pas besoin d'une semaine d'entraînement plus légère ou de repousser votre séance du jour à demain ? Tous les sportifs de haut niveau, et les culturistes pros n'y échappent pas, réservent une partie de leur routine quotidienne à la récupération. C'est pour cela que nous les voyons souvent se faire masser ou bien utiliser des outils d'auto-massage par exemple. Ces séances sont une part entière de leur programme et croyez-moi, ce n'est pas pour rien.

 

Voilà, j'espère pouvoir en aider certain avec cet article (et cette vidéo), n'hésitez surtout pas à me faire des retours et me poser vos questions,

à bientôt !

 

 

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